Manuel d'utilisation de l'Observatoire de l'égalité de genre de l'Amérique Latine et des Caraïbes
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Manuel d'utilisation de l'Observatoire de l'égalité de genre de l'Amérique Latine et des Caraïbes
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Quelque 15 ans après l'Approbation du Programme d'action de Beijing à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et près de 30 ans d'élaboration de politiques d'égalité entre les sexes, la région a incontestablement fait des progrès importants. l'observatoire de l'égalité de genre de l'Amérique Latine et des Caraïbes est un instrument qui, en plus de montrer ces progrès, indique les domaines où des retards subsistent malgré les engagements pris par les pays de la région. Parmi les principaux résultats, il convient de mentionner l'institutionnalisation formelle des Mécanismes pour la Promotion de la Femme dans 39 pays de la région. En Amérique Latine, 35 % des pays ont un Ministère de l'égalité des sexes ou une entité de rang ministériel dans ce domaine; 20 % d'entre eux ont mis en place des conseils ou instituts dépendant de la présidence ou dont le titulaire est directement responsable devant le président; et dans 45 % des pays, il existe des entités qui dépendent d'un ministère. Dans les Caraïbes, 90 % des entités dépendent d'un ministère. Quelques pays ne respectent pas encore l'engagement pris à Beijing de créer des organismes destinés à mettre en place des politiques pour parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes à l'échelon le plus élevé. d'autre part, il convient de signaler les progrès réalisés dans le domaine des fonctions de représentation politique et d'exercice du pouvoir. La présence de femmes dans la prise de décisions, bien qu'hétérogène, fait aujourd'Hui partie de l'Agenda de la région. Le pourcentage de parlementaires dans les divers pays varie de 40 % en Argentine et au Costa Rica à moins de 10 % au Guatemala. Il convient de souligner le cas du Chili, où l'Arrivée au pouvoir de Michelle Bachelet s'est accompagnée d'un agenda de parité et de protection sociale où les femmes occupaient une place centrale. Lors de l'Approbation de la création de l'observatoire de l'égalité de genre de l'Amérique Latine et des Caraïbes, tout le monde pensait qu'il fallait disposer de plus et de meilleures preuves quantitatives et qualitatives des réalisations et des progrès, d'une part, et, d'autre part, discerner les défis, apporter des réponses adéquates, ainsi que disposer d'outils qui permettraient aux gouvernements de prévoir les tendances et de visualiser de nouveaux processus. En définitive, il s'agit d'un outil qui permet de surveiller et d'assurer le suivi des politiques publiques, de prévoir les processus sociaux et de disposer de preuves empiriques à partir de données officielles concernant la situation des femmes et les inégalités par rapport aux hommes, ce qui requiert des pays la mise en place de systèmes d'information qui rendent compte de cette réalité.